Margarita Molina Fernandez, « L’indifférence aux supports du milieu éditorial de la bande dessinée numérique : un problème de médiagénie et de littératie numérique »

Références citées dans la vidéo

Archibald, S., & Gervais, B. (2006). Le récit en jeu. Protée, 34(2-3), 27-39.

Berthou, B. (2016). « L’indifférence aux support » : éditeurs versus auteurs? Dans P. Robert (Ed.), Bande dessinée et numérique (pp. 197-216). Paris : CNRS Éditions.

Bonaccorsi, J. (2016). Sémiologie de la bande dessinée numérique. Dans P. Robert (Ed.), Bande dessinée et numérique (pp. 109-134). Paris : CNRS Éditions.

Boudissa, M. (2010). La bande dessinée entre la page et l’écran : étude critique des enjeux théoriques liés au renouvellement du langage bédéique sous influence numérique. (Thèse de doctorat), Paris VIII, Paris.

Marion, P. (1997). Narratologie Mediatique et Mediagénie des Récits. Recherches en communication, 7.

Ratier, G. (2016). Rapport sur la production d’une année de bande dessinée dans l’espace francophone européen. Consulté sur https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/67253-rapport-sur-la-production-d-une-annee-de-bande-dessinee-2016-l-annee-de-la-stabilisation.pdf

Saemmer, A., & Tréhondart, N. (2014). Les figures du livre numérique « augmenté » au prisme d’une rhétorique de la réception. Études de communication, 43, 107-128. doi:10.4000/edc.6036

Margarita Molina Fernandez

Margarita Molina Fernandez

Margarita Molina Fernandez a réalisé ses études de Beaux-Arts à l’Université Polytechnique de Valencia (Valencia, Espagne) en se dirigeant vers le dessin et le dessin d’animation. Lors de ces études, elle obtient une bourse pour réaliser un séjour d’un semestre au Alberta College of Art and Design (Calgary, Canada).

En 2013, elle entreprend le Master en Bande Dessinée de l’Université de Poitiers à l’EESI d’Angoulême (France), au sein duquel elle commence sa recherche autour de la bande dessinée numérique. En 2016, elle retourne au Canada pour poursuivre sa recherche dans le cadre du Doctorat en études et pratiques des arts à l’UQAM. Elle a exposé ses œuvres en France et en Espagne, contribué à plusieurs fanzines et reçu plusieurs prix et bourses, parmi lesquels se distingue la prestigieuse bourse La Caixa 2017 pour la réalisation d’études supérieures en Amérique du Nord et en Asie.

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3 réflexions au sujet de “Margarita Molina Fernandez, « L’indifférence aux supports du milieu éditorial de la bande dessinée numérique : un problème de médiagénie et de littératie numérique »”

  1. Bonjour Margarita,

    Je vous remercie pour cette excellente présentation qui m’a permis de découvrir l’univers de la BD numérique.

    Il est intéressant de voir que les œuvres mal conçues et développées, qui ne permettent pas une lecture fluide, ont pu alimenter la méfiance des éditeurs envers les formats interactifs et enrichis de la BD numérique. Cet aspect qui est celui de la conception me semble particulièrement important. Il illustre bien, à mon sens, que l’intégration d’éléments multimédias et interactifs force les éditeurs à sortir de leur rôle traditionnel et à concevoir très différemment la conception/production d’une BD… ce que peu d’éditeurs semblent enclins à faire. On se doute bien qu’il doit être inconfortable de perdre ses repères traditionnels et d’endosser un nouveau rôle. Existe-t-il, à votre connaissance, des outils de conception ou des guides qui permettent d’orienter les éditeurs vers la production de BD interactives? Si oui, quels sont-ils? Si non, croyez-vous que l’instauration d’une démarche à suivre (sorte de guideline) – à l’instar de celle que vous avez développée dans votre projet doctoral pour concevoir votre BD numérique – permettrait de lever la méfiance des éditeurs et encouragerait plusieurs d’entre eux à se lancer dans la production numérique qui dépasserait le simple format homothétique ?

    Merci!

    Joanie Grenier

    • Bonjour Joanie,

      Merci pour tes questions.

      Il existe des guides, plutôt pensées pour des créateurs/concepteurs, mais qui seraient certainement d’intérêt pour les éditeurs, puisqu’elles permettraient de prendre facilement connaissance de l’éventail d’options disponibles et des enjeux associés. Je vous en liste quelques-unes qui ne se concentrent pas exclusivement sur la BD numérique, mais sur l’édition numérique en général ou bien sur plusieurs médias narratifs :
      • Kit de survie d’Étienne Mineur pour les auteurs qui veulent écrire pour les supports numériques : http://www.my-os.net/archives/?p=426 (guide bref et complet, facile à lire)
      • Hoguet, B. (2016). Créer et produire pour les nouveaux médias : le guide de la narration interactive et transmédia. Paris : Dixit éditions. (Premier livre d’un total de 4. Sur le site de l’auteur, il est possible de lire des articles sur certains contenus du livre : http://www.benhoguet.com/. Actuellement, l’auteur anime aussi un podcast nommé « Nouvelles narrations »)
      • Ellen Lupton (2017). Design is Storytelling. NewYork : Cooper Hewitt, Smithsonian Design Museum. (Petit livre très accessible qui condense des principes du design narratif avec des exemples tirés de tous les domaines du design)

      En ce qui concerne la dernière question, j’espère que la diffusion de travaux futurs tels que celui que je réalise dans ma thèse puisse encourager le milieu éditorial. Quand j’observe le profil des créateurs indépendants ou des entreprises qui ont créé les BD numériques de mon corpus de travail, il s’agit habituellement de créateurs avec un profil très interdisciplinaire ou bien des studios de production de contenus numériques divers (applications, jeux, audiovisuel, etc.), mais très rarement d’une association de ces derniers avec une maison d’édition. À mon avis, les éditeurs ne devraient pas regarder ces studios avec un esprit compétitif, mais collaboratif. La collaboration entre maisons d’édition et studios de production numérique est probablement la solution la plus avantageuse actuellement pour les éditeurs intéressés en ce type de contenus. Néanmoins, j’avoue que je ne connais pas les éventuelles difficultés (de fonctionnement, modèle de marché, etc.) qu’une telle alliance pourrait entrainer. Mais je pense qu’en ce qui concerne les créateurs, le milieu numérique offre de nos jours énormément d’options (notamment de financement et de diffusion) pour les auteurs indépendants qui voudraient réaliser ses propres projets de BD numérique sans faire appel à des intermédiaires. De manière qu’avec une guide ou une démarche à suivre, il serait possible de se lancer à la création de BD numérique, puis identifier les éventuels manques et les combler avec l’intervention ponctuelle d’autres créateurs ou professionnels (comme des compositeurs de musique ou des programmeurs) en le prévoyant dès la phase de planification.

      J’espère avoir répondu convenablement à tes questions.

      Margarita

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