Entretien vidéo avec Judith Landry, directrice générale des Éditions de l’Homme, à propos du projet Distorsion
Accès à la baladodiffusion Distorsion.
Couverture du livre :
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L’association toute simple entre un éditeur traditionnel et un nouveau joueur, comme des créateurs de balados, reste-t-elle encore aujourd’hui le mode d’organisation le plus efficace ?
C’est intéressant que les droits numériques aient été cédés à Hachette. Mais il aurait été encore plus intéressant de tenter l’intégration optionnelle d’extraits des podcasts originaux dans le livre numérique. Par optionnelle j’entends qu’on expérimenterait la référence à des contenus hébergés à l’extérieur du livre, mais qui pourraient s’y intégrer du moment où on a une connexion internet fonctionnelle. Bien sûr cela pose le défi de l’identification de lieux de stockage pérennes. Et cela amènerait à réfléchir la possibilité de commissions plus significatives pour les auteurs lorsqu’ils sont aussi les auteurs de balados (ainsi que pour les autres contributeurs).
Cela serait aussi une entorse au principe initial de l’ePub qui était d’assurer sont autonomie. Mais avec l’EPUB3 il y a une plus grande ouverture à l’intégration de contenus disponibles à partir de sources externes. Et cela fait longtemps que Hachette fait tous ses livres numériques au format EPUB3, mais sans en exploiter le plein potentiel. Une explication de ce phénomène vient peut-être du fait qu’il faudrait rétribuer les acteurs de ces apports externes de manière plus conséquente. Cependant, cela vient aussi du défi que représente la réorganisation du travail lorsqu’on réfléchit la réalisation de livres numériques comme un processus faisant appel à davantage d’intervenants.
Ultimement, j’ai la conviction que les maisons d’édition devront mettre en place en leur sein des studios pour permettre aux auteurs qui n’y sont pas habitués de s’approprier l’art de mettre en voix leurs textes. Et éventuellement, ils devront les ouvrir aux lecteurs qui auraient des contributions intéressantes à apporter par les commentaires, réactions, réflexions et questions. Pourquoi ceux-ci ne seraient-ils pas accessibles, également de manière optionneĺle, depuis les œuvres elles-mêmes?